Auteur: Louis Mael Dubois|
Depuis plusieurs années, la Suisse est régulière, fait de bonnes performances, mais semble, à chaque fois, se confronter à un plafond de verre. Huitième de finaliste lors des deux dernières coupes du monde, le Mondial 2018 est-il celui de la révélation pour la Nati ? C’est ce que nous allons voir dans cet article !
Les dernières performances
Pour que vous visualisiez bien ce qu’est capable de faire la Suisse pour effectuer votre pronostic coupe du monde, voici leurs 10 dernières performances, toutes compétitions confondues, répertoriées dans un tableau récapitulatif, du plus récent au plus ancien :
Compétition | Adversaire | Résultat | Buteur Suisse |
---|---|---|---|
Coupe du Monde 2022 | Cameroun | victoire 1 – 0 | Breel Embolo |
Match Amical | Ghana | défaite 2 – 0 | / |
Ligue des Nations | République Tchèque | Victoire 2 – 1 | Breel Embolo et Remo Freuler |
Ligue des Nations | Espagne | victoire 2 – 1 | Manuel Akanji et Breel Embolo |
Ligue des Nations | Portugal | victoire 1 – 0 | Haris Seferovic |
Ligue des Nations | Espagne | défaite 1 – 0 | / |
Ligue des Nations | Portugal | défaite 4 – 0 | / |
Ligue des Nations | République Tchèque | défaite 2 – 1 | Noah Okafor |
Match Amical | Kosovo | match nul 1 – 1 | Jordan Lotomba |
Match Amical | Angleterre | défaite 2 – 1 | Breel Embolo |
Le debriefing du match contre le Cameroun
« Cette victoire, et surtout les 3 points qui s’en suivent sont très importants pour l’entrée en lice de Murat Yakin et de son groupe »
À l’heure où nous écrivons ces lignes, la Suisse a déjà disputé son premier match de la Coupe du Monde 2022. Cette confrontation les opposait à l’équipe la plus faible du groupe, en tout cas sur le papier : le Cameroun. Les Suisses ont très mal débuté, ont concédé deux très grosses occasions, un premier raté énorme de Karl Toko Ekambi, et une belle parade de Yann Sommer contre Eric Maxim Choupo Moting, lors d’un face-à-face. À part une tête à côté de Manuel Akanji, la Nati ne s’est absolument pas montrée dangereuse en premier mi-temps.
Les Suisses reviennent en deuxième mi-temps avec d’autres intentions, et cela se voit immédiatement. Les Camerounais sont moins rigoureux défensivement, et cela se voit aussi, et cela profite même à Breel Embolo, d’inscrire un but, contre son pays d’origine, lui qui est né à Yaoundé. L’obligation de résultat du Cameroun les a obligés à monter un cran plus haut sur le terrain, ce qui a fait les affaires de la Suisse qui a pu bénéficier de plus d’espaces, mais sans en profiter pleinement : score final, victoire 1 but à 0 de la Suisse.
Cette victoire, et surtout les 3 points qui s’en suivent sont très importants pour l’entrée en lice de Murat Yakin et de son groupe, mais en réalité, dans le jeu, la Nati n’a pas été au niveau. Si l’équipe en face avait d’autres intentions, et plus de mordant, elle aurait pu punir la Suisse à plusieurs reprises. Les imprécisions techniques, surtout sur les côtés, se sont multipliées, et, mis à part sur des centres à ras de terre, les Helvètes n’ont pas du tout étaient dangereux.
La suite du parcours
Pour leur deuxième match dans la compétition, la Suisse défiera le Brésil, qui défiera la Serbie ce soir. Le Brésil est favori, et la deuxième place devrait se jouer entre la Suisse et la Serbie. Si la Serbie n’obtient pas trois points ce soir, tout devrait se jouer lors de la dernière rencontre entre la Nati et les Aigles.
Sur ce qu’on a vu, et en attendant la prestation de la Serbie contre le Brésil, nous voyons la Suisse se faire malheureusement sortir dès la phase de poule. L’équipe de Murat Yakin est solide, et des surprises sont encore possibles, mais la Suisse est malheureusement tombée dans un groupe très relevé, quand même composé du favori brésilien, et de la Serbie, une des équipes les plus sous-cotées d’Europe, et qui a sorti le Portugal en qualification.
Si la Suisse parvient finalement à sortir de son groupe, elle se retrouvera contre le 1er ou le 2ème du Groupe H, composé de l’Uruguay, de la Corée du Sud, du Portugal, et du Ghana. Cela devrait donc être la Celeste ou les Portugais, même si, comme on l’a vu avec l’Arabie Saoudite ou le Japon, rien n’est joué d’avance !